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LUNDI 15 MARS

 

Octobre 2000

Éthers de glycol 
peintures et solvants dangereux

Editorial

 

 
 

 

 

 

 

Dès notre numéro d'octobre 1994, puis en février 1998, nous avions alerté nos lecteurs sur les effets nocifs des éthers de glycol contenus dans les peintures, les produits d'entretien et les cosmétiques. Aujourd'hui, les grands médias commencent à s'en inquiéter !... Il était temps !

  Les éthers de glycol sont utilisés dans les peintures, vernis, encres, colles, détergents, traitements anticorrosion, nettoyants ménagers (vitres, fours...) et produits d'entretien, dans les shampoings, les teintures et autres cosmétiques... La France en consomme quelque 30 000 tonnes par an. Ces solvants rendent soluble ce qui ne l'est pas et facilitent la pénétration cutanée. Outre ces atouts " miraculeux ", ils sont incolores et à odeur discrète, plutôt agréable.

Il en existe deux grandes familles, les éthers de type P (propylène glycol), qui seraient inoffensifs en l'état actuel des connaissances, et les éthers de type E (éthylène glycol). Quatre de la série E sont reconnus être des toxiques testiculaires (baisse de la production des spermatozoïdes), toxiques pour l'ovaire et pour le développement du foetus (malformations, fausses couches). Un arrêté pris le 7 août 1997 interdit la mise sur le marché de produits destinés au consommateur contenant plus de 0,5 % de l'un de ces quatre éthers de glycol. Deux décisions du 24 août 1999 de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé les interdisent dans les produits cosmétiques et les médicaments. Pour les consommateurs et les salariés, ces résolutions ne sont que demi-mesure. Côté usagers, le seuil de 0,5 % n'apporte aucune garantie. " Si l'on peint une pièce de 16 mètres carrés, avec ce type de peinture à l'eau, l'exposition est mille fois supérieure au seuil de toxicité fixé pour l'homme ", proteste l'Indecosa-CGT, association de consommateurs du syndicat.

Dès lors, de sérieux risques existent, " notamment pour la femme enceinte ", met en garde l'association. Quant au certificat de non-toxicité dont se parent certaines marques de peintures et de vernis, c'est une mention, avant tout publicitaire : elle tient compte de la vitesse d'évaporation des solvants (entre 24 et 48 heures) après application de la peinture, et pas du risque lors de l'application.

Le problème pour le consommateur ne s'arrête pas aux quatre éthers d'usage strictement encadré. Spécialiste français des éthers de glycol, responsable des risques sanitaires à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), André Cicolella, estime que : " Les données sont suffisantes pour en classer vingt autres toxiques pour la reproduction, tous de la série E. " " Si leur toxicité est moindre, confirme Luc Multigner, épidémiologiste à l'Inserm, elle n'en est pas moins avérée. " Pour les peintures, vernis, vitrificateurs de parquet épandus sur des surfaces larges, " l'utilisateur se trouve exposé à des doses quotidiennes peut-être plusieurs milliers de fois supérieures aux limites de sécurité, explique André Cicolella. Dans le cas des produits de nettoyage et d'entretien, si le temps d'exposition est peut-être moins long, le contact avec la peau est plus important ", ce qui induit une exposition très nettement supérieure.

Le mutisme des fabricants 

Les fabricants restent étonnamment muets sur la composition de leurs produits. Édifiant, le cas des peintures à l'eau. " Secret industriel " oblige, aucun pot ne fournit d'indication sur ses composants. Contacté, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), chargé de l'évaluation des risques des solvants toxiques, renvoie vers les industriels. "Les compositions évoluent", tente de justifier un interlocuteur. Et d'ajouter : " L'information est difficile à trouver ". Sur douze fabricants interrogés, seuls deux acceptent de fournir la liste des éthers de glycol utilisés dans leur peinture à l'eau. D'autant plus facilement que les marques Nature et habitat et Caparol n'utilisent " aucun éther de glycol " dans leur gamme grand public. Côté revendeurs, on baigne dans l'ignorance. Ce spécialiste du bricolage conseille à la femme enceinte les peintures à l'eau : " Il y a moins d'odeur ". Dans cette grande surface, le vendeur reconnaît : " Si on doit tout vérifier, on arrête tout ". Et de conseiller également la peinture à l'eau. Contrairement à ce qu'affirme la Fédération des industries de peintures (Fipec), aucune " fiche sécurité " n'est mise à la disposition du client. " La consommatrice est libre de faire ce qu'elle veut " semble-t-on défendre à l'INRS, si elle a un doute, elle n'achète pas. " À la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes, on n'en sait pas plus : " Si un produit est sur le marché, c'est qu'il ne peut pas être dangereux ", assure un inspecteur du bureau peintures et vernis, il ne contient pas de produits toxiques... en principe. " Côté professionnel aucune interdiction ne s'applique. Seules obligations, un étiquetage " tête de mort " dans le cas des éthers de glycol dangereux. Pour les autres, classés toxiques pour la reproduction de catégorie 2 (toxicité possible chez l'animal, pas prouvée chez l'homme) : la mention " toxique ", " peut nuire à la femme enceinte ". 

" Pour les travailleurs, le suivi est mieux structuré, explique-t-on à l'INRS. À la différence du simple consommateur, il est plus réceptif à la prévention, il a mieux conscience des risques. " Le cas de Claire Naud, son témoignage, laisse penser le contraire. Le Pr Jean-Claude Soufir, qui dirige le service biologie de la procréation à l'hôpital Bicêtre (Val-de-Marne), confirme : " Il est certain que je reçois des hommes qui consultent pour des problèmes de stérilité et qui sont en contact avec les éthers de glycol. " Depuis la remise du rapport de l'Inserm " Éthers de glycol " en octobre 1999, le ministère de l'Emploi promet la mise en place des mesures préconisées par les experts. Promesses réitérées cet été... pour l'automne : meilleur contrôle médical des travailleurs exposés, protection de la femme enceinte, protection individuelle renforcée. Le tout sur fond de réglementation française qui prévoit l'évaluation des risques à la charge de l'employeur. La CGT, la CFDT et la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) doutent de l'efficacité de telles mesures : " L'expérience de l'amiante montre que l'on ne peut se fier à la seule volonté de l'employeur ".

Quant au suivi des travailleurs, comment le mettre en place ? S'agissant par exemple, de la possible baisse de la qualité du sperme, imagine-t-on sérieusement des " prélèvements à la source " dans les entreprises concernées? La femme enceinte sera écartée des postes de travail exposés, promet également le ministère de l'Emploi. Cette précaution devrait être prise dès la conception, avant même que la femme ne sache qu'elle attend un enfant. Et avant la conception ? On semble aussi ignorer que l'atteinte de l'embryon peut être la conséquence d'une exposition du père autant que de la mère ? " Au même titre que l'amiante, l'usage des éthers de glycol ne peut être maîtrisé, son utilisation avec un prétendu usage contrôlé, relève de la pure fiction ", dénonce la CGT. Pour la Fnath, une seule solution : l'application du principe de précaution, comme dans le cas de la " vache folle " ou des OGM. " La seule solution cohérente est aujourd'hui de préconiser l'interdiction des éthers de glycol, toxiques pour la reproduction, tant au plan domestique que professionnel ", revendiquent ses responsables Seront-ils entendus ? La Commission de sécurité des consommateurs (CSC), sous tutelle du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, devrait émettre, mi-octobre, un avis allant dans le sens des conclusions des chercheurs de l'Inserm et de l'Ineris. Ces derniers recommandent " la modification du classement toxicologique des éthers. Le consommateur doit savoir si certains produits, lave-vitres, peintures, produits capillaires, contiennent ou non des éthers et quelles sont les précautions d'usage ". Après cet avis, soit le gouvernement continue, à l'instar des industriels, à faire la politique de l'autruche, soit il s'engage dans une véritable politique de gestion des risques toxiques. 

Hervé Brezot

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 

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